Tensions France-Algérie : L’Algérie interdit à ses diplomates et leurs familles de voyager en France pour des motifs personnels ou touristiques

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Les relations franco-algériennes connaissent une nouvelle période de turbulence. L’Algérie vient d’interdire à ses diplomates et à leurs familles tout voyage en France à des fins personnelles ou touristiques. Cette mesure s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays, marqué par des désaccords politiques et des actions réciproques. Retour sur les événements récents qui ont conduit à cette situation.​

Une interdiction aux implications diplomatiques

Le ministère algérien des Affaires étrangères a émis une directive interdisant à ses diplomates et à leurs familles de se rendre en France pour des motifs personnels ou touristiques. Cette consigne à « caractère impératif » impose une application rigoureuse, sous peine de « sanctions disciplinaires » pour les contrevenants. Cette décision traduit une volonté manifeste de préserver le personnel diplomatique dans un climat de tensions croissantes entre Alger et Paris.

Contexte de tensions accrues

Cette interdiction intervient dans un contexte de crise diplomatique entre la France et l’Algérie. Les relations se sont détériorées après que la France a apporté son soutien au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, une position que l’Algérie considère comme une atteinte à ses intérêts régionaux. De plus, des désaccords persistants sur les questions migratoires, notamment le refus de l’Algérie d’accepter le retour de certains de ses ressortissants expulsés de France, ont exacerbé les tensions. ​

Affaire Boualem Sansal : un catalyseur des tensions

L’arrestation en novembre 2024 de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal à l’aéroport d’Alger a également contribué à envenimer les relations bilatérales. Sansal, connu pour ses critiques envers le régime algérien, a été condamné fin mars 2025 à cinq ans de prison pour « atteinte à l’unité nationale ». La France a exprimé son « profond regret » face à cette condamnation et a appelé à sa libération, ajoutant une couche supplémentaire de discorde entre les deux nations.

Vers un apaisement fragile ?

Malgré ces différends, des signes d’apaisement émergent. Après huit mois de quasi-coupure, Alger et Paris s’apprêtent à reprendre le dialogue sur une multitude de dossiers en suspens. Cependant, la reprise des discussions reste fragile, et la confiance mutuelle est ébranlée. Les deux pays devront faire preuve de diplomatie et de volonté politique pour surmonter ces obstacles et rétablir des relations bilatérales stables.​

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