Neuf ans après, Kim Kardashian face aux « papys braqueurs » : un procès hors norme s’ouvre à Paris

Procès Kim Kardashian Braquage Paris 2016

Neuf ans après le braquage spectaculaire dont elle fut victime à Paris, Kim Kardashian revient dans la capitale française pour témoigner au procès de ses agresseurs présumés. Dix accusés, surnommés les « papys braqueurs », comparaissent à partir de ce lundi 28 avril 2025 devant la cour d’assises de Paris. Ce procès, aux enjeux judiciaires et médiatiques considérables, lève le voile sur l’un des faits divers les plus retentissants de la dernière décennie.​

Une nuit de terreur à Paris

Dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016, vers 3 h 15, Kim Kardashian, alors âgée de 35 ans, est attaquée dans sa suite de l’hôtel particulier « No Address » situé rue Tronchet, en plein cœur du 8e arrondissement de Paris. Cinq hommes déguisés en policiers neutralisent le concierge, pénètrent dans la chambre de la star, la menacent avec une arme à feu, la ligotent avec des câbles en plastique et la bâillonnent avec du ruban adhésif. Placée dans la baignoire, elle est dépouillée de bijoux d’une valeur estimée à 9 millions de dollars, dont une bague de fiançailles de 18,88 carats offerte par son mari de l’époque, Kanye West.​

L’enquête, menée par la Brigade de répression du banditisme (BRB), s’appuie sur des preuves ADN, des enregistrements de vidéosurveillance et des données téléphoniques. En janvier 2017, 17 suspects sont interpellés, parmi lesquels des figures du grand banditisme parisien. Leur profil atypique, avec une moyenne d’âge dépassant les 60 ans, leur vaut le surnom de « papys braqueurs » dans les médias.​

Un procès sous haute surveillance

Le procès, prévu du 28 avril au 23 mai 2025, se déroule dans un contexte de sécurité renforcée, tant pour les accusés que pour la plaignante. Kim Kardashian, aujourd’hui âgée de 44 ans, a confirmé sa présence à l’audience, prévue le 13 mai. Son avocat, Michael Rhodes, a déclaré qu’elle « souhaite que le procès se déroule de manière ordonnée, conformément au droit français et dans le respect de toutes les parties ».​

Parmi les dix accusés, cinq sont poursuivis pour vol à main armée et séquestration, tandis que les autres sont jugés pour complicité ou recel. Yunice Abbas, 71 ans, a annoncé son intention de reconnaître sa participation et de présenter ses excuses. Il affirme avoir agi comme guetteur et ne pas avoir été armé. Un autre suspect clé, Marceau Baum-Gertner, 72 ans, est décédé subitement en mars dernier, quelques semaines avant le début du procès. Sa mort, survenue dans des circonstances mystérieuses, fait l’objet d’une enquête.​

Les zones d’ombre de l’affaire

Malgré les avancées de l’enquête, de nombreuses questions demeurent. La majorité des bijoux volés, dont la célèbre bague de fiançailles, n’ont jamais été retrouvés. Les enquêteurs estiment que les voleurs ont pu les écouler à l’étranger ou les faire fondre pour en effacer les traces.​

L’affaire a également suscité des débats sur la sécurité des personnalités publiques et l’impact des réseaux sociaux. Les publications en temps réel de Kim Kardashian sur ses déplacements et ses biens de valeur auraient facilité la tâche des malfaiteurs. Depuis, la star a modifié ses habitudes, limitant ses publications en direct et renforçant sa sécurité personnelle.​

Un procès emblématique d’une époque

Ce procès ne se limite pas à juger un braquage spectaculaire ; il symbolise également les mutations de la criminalité organisée et les défis posés par l’ère numérique. Il met en lumière la vulnérabilité des célébrités à l’ère des réseaux sociaux et questionne la responsabilité des plateformes dans la protection de la vie privée.​

Pour Kim Kardashian, cette épreuve a marqué un tournant dans sa vie. Elle s’est engagée dans des actions philanthropiques et a exprimé son intérêt pour le droit et la réforme du système judiciaire américain. Son témoignage à Paris sera sans doute un moment fort de ce procès, attendu tant pour sa dimension judiciaire que médiatique.​

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