Le président français Emmanuel Macron s’est récemment exprimé sur la situation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné le 27 mars 2025 à cinq ans de prison en Algérie. M. Macron s’est dit « confiant » quant à une issue favorable, soulignant l’attention particulière portée à ce dossier par les autorités algériennes.
Contexte de la condamnation de Boualem Sansal
Boualem Sansal, âgé de 75 ans, a été arrêté le 16 novembre 2024 à l’aéroport d’Alger lors de son retour de Paris. Les motifs de son arrestation sont liés à des déclarations faites en octobre 2024 au média français d’extrême droite « Frontières », dans lesquelles il affirmait que l’Algérie avait hérité, durant la colonisation française, de territoires auparavant marocains. Ces propos ont été considérés par les autorités algériennes comme une atteinte à l’intégrité du territoire national, entraînant sa condamnation à cinq ans de prison ferme et une amende de 500 000 dinars (environ 3 500 euros).
Réactions internationales et crise diplomatique avec Alger
La condamnation de M. Sansal a suscité de vives réactions sur la scène internationale. Le président Emmanuel Macron a appelé les autorités algériennes à faire preuve d’« humanité » envers l’écrivain, souhaitant qu’il puisse recouvrer sa liberté, se soigner et reprendre son activité littéraire. Cette affaire intervient dans un contexte de tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie, exacerbées par le soutien français au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, une position contestée par Alger.
État de santé et conditions de détention
L’état de santé de Boualem Sansal est une source de préoccupation majeure en France. Atteint d’un cancer, il a été hospitalisé durant sa détention. Son avocat, François Zimeray, a exprimé des inquiétudes quant à l’interruption de son traitement médical en raison de son incarcération. De plus, Boualem Sansal a entamé une grève de la faim en février 2025 pour protester contre sa détention, aggravant encore son état de santé.
Vers une libération prochaine de l’écrivain
Malgré la condamnation, des espoirs subsistent quant à une éventuelle libération de l’écrivain. Emmanuel Macron a souligné l’attention particulière portée à ce dossier par les autorités algériennes, se disant « confiant » dans une issue favorable. Des organisations internationales, telles qu’Amnesty International et le Pen International, ont également appelé à la libération immédiate de Boualem Sansal, mettant en avant les principes de liberté d’expression et de respect des droits de l’homme.
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