Emmanuel Macron écarte une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale : une crise politique toujours latente

Crise politique dissolution de l'Assemblée national en France

Lors de sa visite à Madagascar le 24 avril 2025, le président de la République Emmanuel Macron a fermement démenti toute intention de dissoudre à nouveau l’Assemblée nationale, qualifiant de « faux » les récents articles de presse évoquant cette hypothèse. Il a également reconnu que la dissolution de juin 2024 avait été une erreur, admettant avoir « sans doute commis des erreurs ». Ces déclarations interviennent alors que la France reste confrontée à une crise politique persistante, marquée par une Assemblée fragmentée et une gouvernance instable.​

Une mise au point présidentielle depuis Madagascar

Le jeudi 24 avril, en marge du sommet de la Commission de l’océan Indien à Antananarivo, Emmanuel Macron a répondu aux rumeurs relayées par l’agence Bloomberg selon lesquelles il envisagerait une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale dès l’automne 2025. Le chef de l’État a rejeté catégoriquement ces informations, déclarant : « Ce n’est pas sérieux de la part de Bloomberg d’avoir écrit ça […] Je n’ai jamais dit une telle chose, ni envisagé une telle chose ».​

Cette clarification intervient dans un contexte où la stabilité politique française est mise à rude épreuve. Depuis la dissolution de juin 2024, l’Assemblée nationale est profondément fragmentée, rendant difficile la formation d’une majorité stable. Le président a reconnu que cette décision avait pu être mal comprise, affirmant : « J’ai sans doute commis des erreurs, j’ai fait des choses qui parfois n’étaient pas comprises. C’est sans doute le cas de la dissolution ».​

Une Assemblée nationale sans majorité claire

La dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, décidée par Emmanuel Macron après les élections européennes, avait pour objectif de clarifier le paysage politique. Cependant, elle a abouti à une Assemblée encore plus divisée. Les élections législatives qui ont suivi ont vu l’émergence de trois blocs principaux : le Nouveau Front populaire (193 députés), la coalition présidentielle Ensemble (166 députés) et le Rassemblement national avec ses alliés (142 députés).​

Cette configuration a rendu la gouvernance particulièrement complexe. Plusieurs gouvernements se sont succédé en peu de temps, illustrant l’instabilité politique actuelle. Michel Barnier, nommé Premier ministre après les élections, a vu son gouvernement censuré en décembre 2024. Il a été remplacé par François Bayrou, qui dirige actuellement un gouvernement minoritaire.​

Une crise politique persistante

La crise politique en France ne montre aucun signe d’apaisement. L’absence de majorité claire à l’Assemblée nationale entrave l’adoption de réformes majeures et alimente un climat d’incertitude. Le gouvernement actuel, dirigé par François Bayrou, peine à obtenir le soutien nécessaire pour faire passer ses projets de loi, malgré l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution.​

Cette instabilité a des répercussions sur la perception de la France à l’international et sur la confiance des citoyens dans leurs institutions. La multiplication des motions de censure et des changements de gouvernement en moins d’un an illustre la profondeur de la crise politique actuelle.​

Vers une sortie de crise ?

Malgré les démentis d’Emmanuel Macron concernant une nouvelle dissolution, la question de la stabilité politique reste posée. Le président a exprimé sa volonté de ne pas convoquer de nouvelles élections anticipées avant la fin de son mandat en 2027. Cependant, la persistance de la crise politique pourrait le contraindre à revoir sa position.​

Pour sortir de cette impasse, plusieurs options sont envisagées, telles que la formation de coalitions transpartisanes ou l’organisation de conventions citoyennes pour restaurer la confiance dans le processus démocratique. Quoi qu’il en soit, la France devra trouver des solutions innovantes pour surmonter cette crise politique et garantir une gouvernance stable et efficace.​

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*