L’Algérie accuse un retard significatif dans le domaine du commerce électronique, marqué par l’absence de plateformes internationales majeures telles qu’Amazon, eBay ou AliExpress. Les consommateurs algériens se heurtent à des obstacles considérables pour accéder à ces services, notamment en raison de frais de livraison international prohibitifs, d’une logistique insuffisante et de l’absence de solutions de paiement électronique adaptées. De plus, le paysage numérique est également impacté par l’indisponibilité de services de streaming populaires comme Netflix, Amazon Prime Video et Disney+ ou encore Spotify.
Un accès limité aux plateformes internationales
Les géants mondiaux de l’e-commerce, tels qu’Amazon, eBay et AliExpress, n’opèrent pas directement en Algérie. Cette absence prive les consommateurs locaux d’une variété de produits et de services disponibles ailleurs. Les tentatives d’achat via ces plateformes sont souvent entravées par des frais de livraison élevés et des délais d’acheminement prolongés. Selon des experts, le marché du commerce électronique en Algérie représenterait environ 5 milliards de dollars, soulignant un potentiel économique inexploité.
Des infrastructures logistiques et postales obsolètes
L’Algérie souffre d’un réseau de distribution postal jugé archaïque, rendant les livraisons nationales et internationales complexes et peu fiables. Bien qu’EMS Champion Post Algeria, filiale d’Algérie Poste, ait été classée première en Afrique par l’Union postale universelle en 2020, les défis logistiques persistent. Les vols dédiés au fret sont rares, contribuant à l’augmentation des coûts d’expédition. De plus, les marketplaces locales ne couvrent pas l’ensemble du territoire national, limitant l’accès des consommateurs aux produits.
L’absence de solutions de paiement électronique adaptées
Le développement du commerce électronique est également freiné par le manque de solutions de paiement électronique efficaces. Bien qu’Algérie Poste ait lancé en 2016 la carte Edahabia pour faciliter les transactions en ligne et les paiements via des terminaux électroniques, son adoption reste limitée et n’est pas acceptée à l’international. Cette situation contraint de nombreux échanges entre professionnels et particuliers et de particuliers à particuliers à se faire en espèces et en main propre, faute de systèmes de paiement en ligne dans les marketplaces locales.
Un paysage numérique restreint pour les services de streaming
Les plateformes de streaming internationales telles que Netflix, Amazon Prime Video et Disney+ ou encore Spotify sont absentes du marché algérien, limitant l’accès des consommateurs à une offre diversifiée de contenus. Cette situation est en partie due à des défis liés à la compréhension du marché local, à des problèmes de droits de diffusion et à des infrastructures de paiement et bancaires insuffisantes. Par exemple, Amazon Prime Video a rencontré des difficultés en Afrique en raison d’une expérience utilisateur médiocre et d’un manque de contenu local pertinent.
En somme, le développement du e-commerce en Algérie est entravé par une combinaison de facteurs logistiques, technologiques et réglementaires. Une modernisation des infrastructures, une amélioration des solutions de paiement électronique et une ouverture accrue aux acteurs internationaux pourraient favoriser l’émergence d’un marché numérique dynamique et inclusif.
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