
Marco Mouly, surnommé « le roi de l’arnaque », a été interpellé le 30 mars 2025 à Rome, mettant fin à une cavale qui durait depuis plusieurs mois. Condamné en novembre 2024 à trois ans de prison pour avoir organisé son insolvabilité, il était sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Cette arrestation marque un nouveau chapitre dans le parcours tumultueux de cet homme, figure emblématique de l’escroquerie à la taxe carbone.
Un parcours jalonné de fraudes
Né en 1965, Marco Mouly s’est illustré dans les années 1990 par diverses affaires d’escroquerie. Cependant, c’est au début des années 2000 qu’il se spécialise dans la fraude à la TVA, notamment par l’achat-revente de matériel téléphonique et informatique. Son implication majeure reste toutefois la fraude à la taxe carbone entre 2008 et 2009, une escroquerie qui aurait coûté environ 1,6 milliard d’euros au fisc français. Arrêté en 2013, il est condamné en 2016 à huit ans de prison et un million d’euros d’amende.
Une cavale aux multiples rebondissements
Après sa libération en novembre 2024, Marco Mouly est de nouveau condamné en son absence le 12 novembre 2024 à trois ans de prison pour avoir organisé son insolvabilité afin d’échapper au paiement de ses dettes judiciaires. Un mandat d’arrêt est alors émis à son encontre. Début 2025, il se réfugie en Israël, clamant ne pas être en cavale mais refusant de se soumettre à la justice française. Son interpellation à Rome le 30 mars 2025, à sa descente d’avion, met fin à cette fuite.
Un personnage médiatique controversé
Marco Mouly s’est également fait connaître du grand public par sa participation à des documentaires et émissions télévisées. En 2021, il apparaît dans le documentaire « Les Rois de l’arnaque » réalisé par Guillaume Nicloux, où il revient sur son parcours criminel. Son charisme et son aisance médiatique contrastent avec la gravité des faits qui lui sont reprochés, suscitant autant la fascination que la réprobation.
Les enjeux de son arrestation
L’arrestation de Marco Mouly soulève plusieurs questions. D’une part, elle interroge sur l’efficacité des dispositifs judiciaires et policiers pour appréhender des individus en fuite. D’autre part, elle met en lumière les défis liés à l’exécution des peines et au recouvrement des sommes dues à l’État. Enfin, elle rappelle la complexité de la lutte contre la fraude fiscale à grande échelle et la nécessité de renforcer les mécanismes de prévention et de sanction.
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