Voitures électriques : le bonus écologique 2025 en question face à la baisse du marché

Bonus écologique 2025 voitures électriques en France

Alors que la transition vers la mobilité électrique s’accélère, le bonus écologique 2025, destiné à soutenir l’achat de voitures électriques, suscite des interrogations. Avec des ventes en recul et des aides publiques revues à la baisse, le marché français des véhicules électriques traverse une période d’incertitude. Les évolutions récentes du bonus écologique, l’état actuel du marché et les perspectives pour les consommateurs méritent une attention particulière.

Le bonus écologique 2025 : des montants réduits et des critères renforcés

En 2025, le bonus écologique, principal levier financier pour l’acquisition de véhicules électriques, a été ajusté. Le montant de l’aide varie désormais en fonction du revenu fiscal de référence (RFR) du foyer :

  • 4 000 € pour un RFR inférieur ou égal à 16 300 €
  • 3 000 € pour un RFR entre 16 301 € et 26 200 €
  • 2 000 € pour un RFR supérieur à 26 200 €

Une majoration de 1 000 € est prévue pour les résidents des départements et régions d’outre-mer, à condition que le véhicule y circule pendant au moins six mois après son acquisition.

Par ailleurs, l’éligibilité au bonus est conditionnée à un « score environnemental » minimal, évaluant l’empreinte carbone du véhicule sur l’ensemble de son cycle de vie, de la production à la mise en vente. Cette mesure vise à privilégier les véhicules les plus vertueux sur le plan écologique.

Un marché des véhicules électriques en baisse

Malgré les incitations financières, le marché français des voitures électriques connaît un ralentissement. En mai 2025, les ventes de véhicules neufs ont chuté de 12 %, et celles des voitures électriques de 19 % par rapport à l’année précédente . Cette tendance s’inscrit dans un contexte plus large de baisse des immatriculations de véhicules électriques et hybrides rechargeables, qui ont diminué de 23,4 % en mars 2025 par rapport à mars 2024.

Plusieurs facteurs expliquent cette contraction du marché : la réduction des aides publiques, la fin de la gratuité de la carte grise pour les véhicules électriques à partir du 1er mai 2025 , et une concurrence accrue, notamment des constructeurs chinois.

Les modèles éligibles au bonus écologique 2025

Malgré ces défis, certains modèles de voitures électriques restent éligibles au bonus écologique 2025 et attirent l’attention des consommateurs. Parmi eux :

  • Citroën ë-C3 : proposée à partir de 23 300 €, avec une autonomie de 320 km, elle est éligible au bonus maximal de 4 000 € pour les foyers modestes.
  • Renault 5 E-Tech : cette version électrique de la célèbre R5 offre deux options de batterie (40 et 52 kWh) pour une autonomie allant jusqu’à 410 km. Les prix débutent à 25 000 € hors bonus.
  • Fiat Grande Panda : compacte et économique, cette citadine italienne est disponible à partir de 24 900 €, avec une autonomie de 320 km.

Ces modèles, en plus de répondre aux critères du bonus écologique 2025, présentent des caractéristiques attractives pour les consommateurs à la recherche de véhicules électriques abordables.

Perspectives et défis pour la mobilité électrique en France

La baisse des ventes de véhicules électriques en France soulève des questions sur l’efficacité des politiques publiques en matière de transition énergétique. La réduction du bonus écologique et la fin de certaines exonérations fiscales pourraient freiner l’adoption de ces véhicules par les ménages.

Par ailleurs, les constructeurs automobiles sont confrontés à des normes européennes de plus en plus strictes en matière d’émissions de CO₂. À partir de 2025, ils devront réduire les émissions moyennes de leurs véhicules neufs à 81 grammes par kilomètre, sous peine de lourdes amendes . Cette pression réglementaire pourrait les inciter à accélérer le développement de modèles électriques compétitifs.

Enfin, le développement des infrastructures de recharge reste un enjeu majeur. En novembre 2024, la France comptait en moyenne 13,3 bornes de recharge disponibles pour 100 km de route, loin derrière les Pays-Bas, qui en comptent 121,6. Un maillage plus dense et plus rapide des bornes de recharge est essentiel pour rassurer les consommateurs et favoriser l’adoption des véhicules électriques.

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