
Malgré une victoire 2-1 à l’aller à Londres, l’Olympique Lyonnais féminin a été sévèrement battu 4-1 par Arsenal au Groupama Stadium, scellant son élimination en demi-finales de la Ligue des champions. Les Gunners, portées par une performance collective impressionnante, retrouvent la finale de la compétition pour la première fois depuis 2007. Cette défaite marque un tournant pour les Lyonnaises, habituées aux sommets européens.
Un scénario renversant au Groupama Stadium
Le 27 avril 2025, devant un public venu en nombre, l’OL abordait le match retour avec un léger avantage acquis lors de la première manche. Cependant, dès la 5e minute, un but contre son camp de la gardienne Christiane Endler, suite à un dégagement malheureux de Damaris Egurrola, remettait les deux équipes à égalité sur l’ensemble des deux matchs.
Juste avant la mi-temps, Mariona Caldentey, ancienne joueuse du FC Barcelone, doublait la mise pour Arsenal d’une frappe puissante depuis l’extérieur de la surface . Au retour des vestiaires, Alessia Russo profitait d’une erreur défensive pour inscrire le troisième but anglais dès la 46e minute. Caitlin Foord aggravait le score à la 62e minute, exploitant une nouvelle bévue de la défense lyonnaise.
Malgré une réduction du score par Melchie Dumornay à la 80e minute, les Lyonnaises ne parvenaient pas à inverser la tendance. Cette défaite 4-1 à domicile, combinée au score du match aller, scellait leur élimination avec un score cumulé de 5-3 en faveur d’Arsenal.
Les clés d’une déroute inattendue
Plusieurs facteurs ont contribué à cette élimination surprenante de l’OL, habitué aux joutes européennes. D’abord, des erreurs individuelles coûteuses, notamment celles de la gardienne Endler et de la défenseure Vanessa Gilles, ont offert des opportunités en or aux Anglaises.
Ensuite, le pressing intense et la discipline tactique des joueuses d’Arsenal ont étouffé les initiatives lyonnaises. Le milieu de terrain, habituellement moteur du jeu de l’OL, a été dominé, rendant difficile la construction d’actions offensives. Malgré les efforts de joueuses clés comme Kadidiatou Diani et Ada Hegerberg, l’efficacité offensive n’était pas au rendez-vous.
Enfin, la gestion des temps forts et faibles du match a penché en faveur des Gunners, qui ont su capitaliser sur leurs moments de domination, tandis que les Fenottes n’ont pas su réagir aux coups durs.
Arsenal de retour au sommet européen
Cette qualification marque le retour d’Arsenal au plus haut niveau du football féminin européen, 18 ans après leur dernier sacre en Ligue des champions en 2007. Sous la houlette de l’entraîneure Renée Slegers, les Londoniennes ont démontré une progression constante tout au long de la compétition.
Leur parcours les mènera en finale contre le FC Barcelone, double tenant du titre, le 24 mai prochain au stade José Alvalade de Lisbonne. Cette affiche promet un duel de haute volée entre deux équipes aux styles de jeu affirmés et aux effectifs talentueux.
L’OL face à un tournant stratégique
Pour l’Olympique Lyonnais, cette élimination précoce en demi-finales constitue un coup d’arrêt dans une compétition où le club a souvent brillé, avec huit titres à son actif. Elle soulève des questions sur la stratégie à adopter pour rester compétitif au plus haut niveau européen.
Le départ de l’entraîneur Joe Montemurro, ancien coach d’Arsenal, pourrait être envisagé, tout comme un renouvellement partiel de l’effectif pour insuffler une nouvelle dynamique. La montée en puissance d’équipes comme Arsenal ou Barcelone montre que la concurrence s’intensifie, obligeant les Lyonnaises à se réinventer pour retrouver les sommets.
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