États-Unis : Donald Trump voit sa popularité s’effondrer trois mois après son investiture

Donald Trump cote de popularité
Donald Trump Présidents des États-Unis - © : ANDREW HARNIK / Getty Images via AFP

Trois mois après son retour à la Maison-Blanche, le président Donald Trump fait face à une baisse significative de sa cote de popularité. Les sondages révèlent une désapprobation croissante de sa gestion, notamment en matière économique. Cette situation soulève des questions sur la stabilité de son administration et les défis à venir pour son second mandat.​

Une chute rapide et marquée dans les sondages

Depuis sa réinvestiture le 20 janvier 2025, Donald Trump a vu sa cote de popularité décliner rapidement. Selon un sondage Reuters/Ipsos du 2 avril, seulement 43 % des Américains approuvent sa gestion, le taux le plus bas depuis son retour au pouvoir. D’autres enquêtes, comme celle de Gallup, indiquent une approbation de 44 % contre 53 % de désapprobation. Cette tendance marque une baisse de 14 points depuis le jour de son investiture, où il bénéficiait d’un taux d’approbation de 47 %.

Historiquement, ces chiffres sont préoccupants. Donald Trump devient le seul président américain élu à enregistrer des taux d’approbation initiaux inférieurs à 50 % lors de ses deux mandats. En comparaison, la moyenne des présidents depuis 1952 est de 60 % pour les trois premiers mois de mandat.

L’économie au cœur du mécontentement

La principale source de désapprobation semble être la gestion économique de l’administration Trump. Sa politique commerciale, notamment l’imposition de tarifs douaniers élevés surnommée « Donald-25 », a provoqué des perturbations majeures dans les chaînes d’approvisionnement et une inflation galopante. Un sondage de l’Economist/YouGov révèle que 75 % des Américains estiment que ces tarifs augmenteront les prix des biens de consommation, tandis que seulement 6 % pensent qu’ils les réduiront.

Les marchés financiers ont réagi négativement, avec des baisses significatives des indices boursiers et un retrait des investissements étrangers. Cette instabilité économique a érodé la confiance du public, en particulier parmi les jeunes adultes et les électeurs hispaniques, deux groupes qui avaient soutenu Trump lors de l’élection de 2024. Leur approbation a chuté respectivement de 15 et 17 points depuis janvier.

Une base électorale fragmentée

Si le noyau dur des partisans de Donald Trump reste fidèle, une fracture apparaît au sein de sa coalition électorale. Les électeurs indépendants et modérés, attirés initialement par ses promesses économiques, expriment désormais leur déception. Un sondage de YouGov indique que 51 % des Américains désapprouvent sa politique tarifaire, y compris 47 % des républicains.

Par ailleurs, des figures influentes comme Elon Musk et Ken Griffin ont critiqué publiquement les décisions économiques de Trump, signalant une perte de soutien parmi les élites économiques. Cette désaffection pourrait avoir des répercussions lors des élections de mi-mandat de 2026, avec un risque accru pour les républicains de perdre leur majorité au Congrès.​

Une présidence sous haute tension

La baisse de popularité de Donald Trump après seulement trois mois de mandat soulève des inquiétudes quant à la stabilité de son administration. Les critiques internes au Parti républicain se font plus audibles, certains élus exprimant leur malaise face à la direction prise par le président. Des discussions sur une possible procédure de destitution ont même été évoquées, bien qu’aucune action concrète n’ait encore été entreprise. ​

Pour redresser la barre, l’administration Trump devra probablement ajuster sa politique économique et renforcer la communication avec les électeurs modérés. Sans changement de cap, la présidence pourrait être marquée par une instabilité politique croissante et une perte de confiance durable de la part du public.

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