Épidémie de gastro-entérite en France : une persistance inattendue au printemps

Epidémie de gastro-entérite

Alors que le printemps s’est bien installé en France, l’épidémie de gastro-entérite continue de sévir, défiant les tendances saisonnières habituelles. Traditionnellement associée aux mois d’hiver, cette infection virale persiste avec une intensité surprenante. Des données récentes indiquent une activité épidémique toujours élevée dans plusieurs régions du pays, soulevant des questions sur les facteurs contribuant à cette prolongation inhabituelle.​

Une épidémie qui s’éternise au-delà de l’hiver

Selon les dernières données du Réseau Sentinelles, la semaine du 31 mars au 6 avril 2025 a enregistré un taux d’incidence de 96 cas pour 100 000 habitants, un chiffre supérieur aux moyennes saisonnières habituelles. Certaines régions sont particulièrement touchées : la Normandie affiche 196 cas pour 100 000 habitants, le Grand Est 126 cas, et la Bretagne 112 cas. Ces taux élevés, bien au-delà des seuils épidémiques, indiquent une circulation virale toujours active.​Ma Santé+1Sentiweb+1

Cette persistance de la gastro-entérite au printemps est inhabituelle. Habituellement, l’épidémie atteint son pic entre décembre et février, avec un déclin marqué dès mars. Cependant, cette année, les indicateurs restent élevés, et les consultations pour diarrhées aiguës et vomissements ne montrent pas de baisse significative.​Ma SantéAccueil

Les facteurs contribuant à la prolongation de l’épidémie

Plusieurs éléments peuvent expliquer cette situation exceptionnelle. Tout d’abord, la saison grippale 2024-2025 a été particulièrement longue, s’étendant sur 12 semaines, ce qui a pu affaiblir les défenses immunitaires de la population et favoriser la propagation d’autres virus, comme ceux responsables de la gastro-entérite.​Ma Santé

Ensuite, les conditions météorologiques ont joué un rôle. Le printemps 2025 a été marqué par des températures douces et une humidité persistante, des conditions propices à la survie et à la transmission des virus gastro-intestinaux. De plus, avec la levée progressive des mesures sanitaires et le retour à une vie sociale plus active, les gestes barrières sont moins strictement appliqués, facilitant la diffusion du virus.​Ma Santé+1Sentiweb+1

Les populations les plus vulnérables

Bien que la gastro-entérite puisse toucher tous les groupes d’âge, certaines populations sont particulièrement vulnérables. Les enfants de moins de 5 ans sont souvent les plus affectés, avec des symptômes plus sévères et un risque accru de déshydratation. Les personnes âgées et celles ayant des conditions médicales préexistantes sont également à risque.​Ma Santé

En région Occitanie, par exemple, une augmentation notable des consultations pour gastro-entérite a été observée chez les enfants de moins de 5 ans, confirmant leur vulnérabilité face à cette épidémie prolongée.​

Prévention et recommandations sanitaires

Face à cette situation, les autorités sanitaires rappellent l’importance des mesures de prévention pour limiter la propagation de la gastro-entérite. Le lavage régulier des mains avec de l’eau et du savon reste la mesure la plus efficace. Il est également conseillé d’éviter le partage d’objets personnels, de désinfecter les surfaces fréquemment touchées et de rester à domicile en cas de symptômes pour éviter de contaminer d’autres personnes.​

Pour les personnes présentant des symptômes de gastro-entérite, il est recommandé de s’hydrater abondamment, de suivre un régime alimentaire adapté et de consulter un professionnel de santé si les symptômes persistent ou s’aggravent.​

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